La cité des fous

La cité des fous, c'est l'asile de Saint-Anne, dans lequel l'auteur a été interné quelques mois, victime d'une crise de délire liée à sa prise de morphine. Marc Stéphane, écrivain révolté, à tout jamais anticonformiste, profite de ce séjour pendant lequel il est très rapidement tout à fait alerte et conscient de son entourage pour dresser un portrait cyniquement drôle et violent de ce lieu dans lequel finissent par atterrir tous les pauvres, faibles ou inadaptés que la société rejette.

Avec une plume argotique parfois difficile à comprendre, mais une verve enthousiasmante, Marc Stéphane dessine, portrait après portrait, une image infiniment tendre de ses compagnons d'infortune. Sans aucune complaisance, la violence inouïe exercée dans ce lieu d'accueil fait écho à la violence d'une société incapable de prendre soin des plus faibles, et ce livre d'une sincérité désarmante se comprend rapidement comme un puissant réquisitoire contre un système malade.

La lecture de La cité des fous est une expérience extravagante, pendant laquelle j'ai navigué au cœur d'une langue fleurie fabuleusement inventive, alternant quelques sourires et beaucoup d'effroi, qui m'ont laissé l'impression d'avoir lu une œuvre majeure.

La cité des fous
Marc Stéphane
L'Arbre Vengeur
Collection L'Arbuste Véhément

Last and First Men

Rarement une œuvre m'a fait autant d'effet. Rarement suis-je restée hypnotisée devant l'écran de la première à la dernière seconde d'un film. Rarement ai-je été émue à ce point, la gorge nouée, les larmes latentes, devant des images. J'ai regardé Last and First Men, le film posthume du réalisateur  […]

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Cadres noirs

J'étais persuadée, lorsque je me suis décidée à écouter ce livre audio, d'avoir déjà lu des romans de Pierre Lemaître. Je ne sais pas pourquoi et il s'avère qu'absolument pas. J'en connaissais le nom, bien sûr, de par le Goncourt et l'adaptation d'Albert Dupontel, mais en tant que lectrice,  […]

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Chien Blanc

J'ai vu Chien Blanc, un excellent film québécois d'Anaïs Barbeau-Lavalette. Adaptation apparemment assez fidèle du roman autobiographique éponyme de Romain Gary (que je n'ai pas lu), il se passe à l'époque où l'écrivain vivait aux Etats-Unis en tant que Consul Général de France. Alors que les noirs  […]

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